Du 29 mai au 4 novembre 2024, l’exposition ” Corto Maltese, une vie romanesque ” arrive au Centre Pompidou à Paris, dans le cadre de l’exposition ” La BD à tous les étages “, consacrée aux auteurs des 60 dernières années de la grafique novel

Avec ” La BD à tous les étages “, la bande dessinée occupera tous les espaces du Beaubourg, et Corto Maltese sera le seul à disposer d’une section qui lui sera entièrement dédiée. Et quoi de mieux que la Bibliothèque Publique d’Information pour raconter un voyage à travers les références littéraires de l’œuvre d’Hugo Pratt ?

Corto Maltese Pompidou

CORTO MALTESE, UNE VIE ROMANESQUE – CASTERMAN

Disponible à partir du 15 mai 2024

€ 25,00
144 pages – 24 x 32 cm
En couleur 
ISBN : 9782203284364

BIBLIOTHÈQUE PUBLIQUE D’INFORMATION- CENTRE POMPIDOU
Entrée libre, dans la limite des places disponibles
BPI, niveau 2
29 mai – 4 novembre 2024
12 h – 22 h, lundi, mercredi, jeudi, vendredi  
10 h – 22 h, samedi et dimanche

UNE VIE ROMANESQUE 

Dans l’exposition “Corto Maltese, une vie romanesque” présentée à la bibliothèque, le fil conducteur pour le visiteur sera les références littéraires de Corto, plus de 120 planches originales ainsi que des reproductions, des magazines d’époque et des livres provenant directement de la légendaire bibliothèque d’Hugo Pratt.

Un parcours divisé en trois parties, développé par le Beaubourg en étroite collaboration avec la co-commissaire Patrizia Zanotti. Le voyage est précédé de la biographie imaginaire de Corto Maltese, pour permettre au visiteur d’entrer dans ce monde réel et imaginaire, rempli de références littéraires et historiques et de rencontres manquées et incontournables avec des personnages de l’époque.

La vie de Corto devient ainsi un fil conducteur entre les œuvres pour interpréter les citations et les rencontres, chacune suivant sa propre sensibilité, comme l’a toujours voulu Hugo Pratt : “Je dis la vérité comme si c’était un mensonge. Contrairement à beaucoup d’autres qui racontent des mensonges en essayant de les faire passer pour des vérités, de cette façon la lecture devient double, triple, et le lecteur s’aperçoit que certaines choses que j’ai dites sont vraies, alors il a une grande envie d’aller à leur recherche”.

La première partie, La construction du personnage, est consacrée à l’histoire de la publication de Corto Maltese, de ses débuts à Gênes à son succès en France, avec des éditions originales de certains des magazines où les histoires ont été publiées pour la première fois. La deuxième partie, Un récit traversé par les références littéraires, nous transporte à travers les images et les paroles par lesquelles Pratt a transformé les rêves nés de ses lectures de jeunesse en aventures pleines de sens, à la recherche de L’île au trésor de Stevenson, de La ligne d’ombre de Conrad et des mystères des abîmes de l’esprit et de la mer de Melville.

Nous y trouverons Jack London, Rimbaud, Kipling et Coleridge, Shakespeare et Borges. Le dernier espace est consacré à Corto Maltese, entre réel et fiction, où nous redécouvrirons de nombreux personnages créés par Hugo Pratt, pour faire de la fiction le rêve le plus proche de la réalité.

Aucune histoire de Corto ne se déroule à Paris, mais sans Paris, il n’y aurait peut-être pas d’histoires de Corto. Nous savons que ” La Balade de la mer salée ” est parue en 1967 dans la revue Sgt. Kirk d’Ivaldi, un entrepreneur passionné qui voulait rendre hommage au génie de Pratt en consacrant une ligne éditoriale à ses œuvres. Malheureusement, cette expérience n’a pas duré longtemps et Hugo a dû chercher un autre lieu pour laisser libre cours à son imagination, il lui fallait une idée : “Quand Sgt. Kirk a fermé quelques semaines plus tard, j’ai repensé à cette proposition et, au début de 1970, j’ai pris un train de Gênes à Paris et je me suis présenté à Pif sans prévenir. C’est dans le train que m’est venue l’idée de prendre Corto Maltese, qui, dans La Balade de la mer salée, n’était qu’un personnage parmi d’autres, et d’en faire le héros de toute une série d’épisodes”.

PRATT, PARIS ET UN LABYRINTHE

Le ministre de la Culture Jack Lang vous demande de lui faire l’honneur d’assister au vernissage de l’exposition “Hugo Pratt” dans le cadre de la manifestation “Venise à Paris”, le vendredi 14 mars à la Galerie nationale du Grand Palais.

En 1986, il y a 38 ans, la bande dessinée est entrée dans un musée prestigieux, le Grand Palais, et, pour la première fois sans doute, la longue bataille de Pratt a été gagnée : la littérature dessinée est entrée dans l’histoire. C’était pourtant une date très importante pour la culture mondiale, la bande dessinée entrait dans un musée aussi prestigieux que le Grand Palais parisien et, pour la première fois sans doute, le long et tenace combat de Pratt était gagné : la littérature dessinée était formellement reconnue et consacrée. Ces œuvres sont également revenues dans la Ville Lumière en 2011, à l’occasion de l’exposition “Le voyage imaginaire d’Hugo Pratt” à la Pinacothèque, et l’année suivante le Musée de la Franc-maçonnerie siège du Grand Orient de France a présenté une exposition au titre évocateur “Corto Maltese et les secrets de l’initiation, Imaginaires et Franc-Maçonnerie à Venise autour d’Hugo Pratt”.

Paris et Pratt est un récit important dans le recueil d’histoires qui a constitué la vie aventureuse de l’auteur, qui a vécu dans cette ville pendant 14 ans, période plus longue que la période argentine. Dans “Le désir d’être inutile”, Pratt raconte ce voyage comme ceci :

En me rappelant ces années parisiennes, la France me semble être un labyrinthe : un labyrinthe d’amour, comme celui d’Éléonore d’Aquitaine à l’Île-aux-Vaches, aujourd’hui l’Île Saint-Louis, où j’ai fini par habiter, est également un labyrinthe où je me perdais. La France a été pour moi une manière de tenter d’organiser les hypothèses.

GALERIE DE PHOTOS D’EXPOSITION

By |2024-03-28T14:50:28+01:0028 mars, 2024|