L’exposition célébrant Corto Maltese et Hugo Pratt ouvre la première édition de la Biennale dell’Acqua e del Mare à Livourne
L’exposition « Corto Maltese, sulle rotte dell’avventura », organisée par Patrizia Zanotti, est une retombée artistique de la grande exposition monographique « Hugo Pratt, geografie immaginarie » qui a été inaugurée au Palazzo delle Papesse de Sienne le 11 avril.
Corto Maltese n’est jamais allé à Livourne, du moins pas dans ses histoires dessinées. Pourtant, il y a quelque chose dans cette ville qui lui ressemble. Peut-être à cause des canaux de Venezia Nuova, qui rappellent ceux d’une certaine lagune d’enfance. Ou à cause de l’air salé qui sent le départ, comme à Paramaribo, Escondida ou sous le ciel bas de Guyane.
Livourne est un vrai port, sans l’exotisme des cartes postales : des gens simples, des horizons larges, un vent qui pousse.
Ici, où sont nés Pietro Mascagni et Giovanni Fattori, la musique et la peinture portent encore la marque de la mer. Mascagni a mis en scène des passions et des tempêtes, Fattori a peint des mers, des chevaux et des soldats, mais aussi des silences côtiers et des solitudes venteuses. C’est précisément à la Villa Mimbelli, entre son jardin et ses greniers, que l’exposition « Sur les routes de l’aventure » prend vie.
Un voyage dans le monde errant de Corto, entre planches originales et cartes imaginaires, ombres de pirates et dialogues suspendus entre histoire et légende. Car Corto n’est pas seulement un personnage : c’est une façon d’être au monde, avec un pas suspendu, un regard ouvert et sans drapeau à défendre.
